7 événements dont vous n'avez pas entendu parler mais qui valent le détour: notre programme alternatif d'avril

Si vous êtes abonné à notre newsletter, vous êtes au courant des meilleurs plans du mois (et si vous ne l'êtes pas, filez vous inscrire!). Et entre Bob Dylan, les expositions de Ferdinand Hodler et Lausanne Art Fair, le bouquet culturel de ce début de printemps est particulièrement riche.

Seulement, on n'est pas tous motivés à s'enfermer comme des sardines entre les 4 murs de l'Hallenstadion, aussi légendaire la soirée s'annonce-t-elle. Certains préfèrent les ambiances feutrées des trop rares caves à jazz de la région. Ou les atmosphères intenses des concerts punk annoncés en catimini. Ou encore, le voyage halluciné de performances jouées sur des scènes qui sentent le vieux bois craquelant.

Petit problème, on s'est tous retrouvés un jour dans une salle de spectacle à se demander ce qu'on faisait là, observant d'étranges scènes se passant sous nos yeux inquiets. Genre des artistes se colorant le corps 2h durant (véridique!). Alors on se dit que la prochaine fois, on va juste assister à ce qui a été applaudi à travers le monde, juste pour être sûr.

Agissant ainsi, on perd quand même la possibilité d'être surpris en bien, le plaisir de dire "nous, on était là à ses débuts" et la sensation privilégiée d'assister à un beau spectacle en petit comité. Alors on vous a sélectionné 7 événements qui se déroulent près de chez vous en avril. Et qui conjuguent, sans exception, ces deux caractéristiques: être d'excellente qualité et loin des lumières des plus gros organisateurs du pays.

1. Moh Kouyaté à la Spirale de Fribourg

C'est à quelque part dans la Basse Ville que les mélodies sont les plus belles. La petite scène de la Spirale a accueilli les plus belles notes musicales du canton et ne fait pas exception avec la venue de l'artiste guinéen. Auteur du succulent "T'en vas pas, ça va pas!", il s'apprête à faire taper du pied cet écrin d'Eden auditif.

2. Marina Rollman au Théâtre Boulimie de Lausanne

Un humoriste qui est drôle... c'est très bien. Mais Marina Rollman, c'est bien plus que ça. Un peu de nonchalance, beaucoup de finesse et un je-ne-sais-quoi d'éclat pour une infinité de rires! Ah, et énormément de sourire aussi, et c'est définitivement le plus difficile à décrocher. Pas étonnant qu'elle cartonne sur France Inter. Nous, on est un peu jaloux de ses nouvelles conquêtes, alors on sera présents à Lausanne!

3. Luxe, calme à la Comédie de Genève

L'une des plus belles affiches visuelles de cette année! Et une histoire saisissante. Alors que la Riviera suisse est connue pour avoir attiré les touristes les plus fortunés, profitant des palaces et des vues à couper le souffle, elle est aujourd'hui devenue le cadre idéal pour... se couper le souffle. Autrement dit, centre névralgique de l’industrie du suicide assisté. Mathieu Bertholet ne juge pas, il interroge. Comment le pays des grandes industries pharmaceutiques est également celui du suicide assisté? Du 10 au 15 avril.

4. Festival du Film Vert à Genève

Du 10 à 15 avril, on sort des blockbusters américains, on laisse tomber les pop-corns et on enclenche son cerveau. Ses sens aussi. Parce que si les documentaires et reportages proposés portent à réflexion, ils sont également beaux. Beaux de dénonciation, de vie, d'espoir.

5. Maria Violenza au Bourg de Lausanne

Un nom qui annonce la couleur et des origines au carrefour des civilisations. Maria Violenza, c'est un bout de Sicile comme vous ne l'avez jamais vu! Du punk, du funk un peu dark, de la new-wave qui se traduit en no-wave. Du son qui vous attrape et vous colle au mur, pour une soirée décidément hors du commun! Le 14 avril.

6. Tito Paris, concert en souvenir de Cesária Évora à la Salle communale d'Onex

Dança ma mi criola! Tito Paris vient de l'île la plus créole de l'enchanteur Cap-Vert, São Vincente. Exactement comme une certaine Cesária Évora, auquel l'artiste rend hommage, le 14 avril prochain. C'est beau, ça vous emporte à travers les mille parfums des îles et ça vous fait atterrir sur des notes de velours.

7. La Maladie de la mort au Forum Meyrin

D'après la plume de Marguerite Duras: un homme paie une femme pour passer plusieurs semaines avec lui dans un hôtel près de la mer, afin de l’aider à apprendre à aimer. C'est l'incontournable Katie Mitchell qui fait monter le roman sur scène, les 20 et 21 avril. Avec Lætitia Dosch et Irène Jacob. Ca promet!