Germaine de Staël célébrée pour les 200 ans de sa disparition

Du 12 au 16 juillet, le château de Coppet se pare de ses plus beaux atours à l’occasion du bicentenaire de la disparition de Germaine de Staël (1766 – 1817). Pièces de théâtre, conférences, activités pyrotechniques et même un train thématique reliant, de manière aussi directe qu’exceptionnelle, Coppet à Paris, sont au programme. Une belle raison de visiter le charmant bourg lémanique.

En 2008, le compte d’Haussonville crée la Fondation Othenin d’Haussonville pour le rayonnement de l’esprit de Coppet. Son but est de conserver, puis de renforcer, le caractère historique du château au niveau national. En effet, la forteresse médiévale a joué un rôle trop méconnu dans le développement des idées politiques du XVIIIème siècle. L'ombilic de cette activité intellectuelle bouillonnante est Germaine de Staël, dont le père acquiert le château en 1784.

Fille unique de la vaudoise Suzanne Curchod et du banquier genevois Jacques Necker, elle est élevée à Paris. Elle côtoie les salons de la haute société de la capitale. Surtout, femme d’esprit, elle développe une œuvre littéraire considérable. Spectatrice d’une société en pleine mutation, elle a connu à la fois l’Ancien Régime, la Révolution, la Terreur, le Consulat et l’Empire. Féministe avant l’heure, elle dénonce à travers ses romans l’aliénation du patriarcat.

Par ailleurs, en tant que fervente opposante de Napoléon, elle se présente comme l’une des premières femmes à avoir une réelle ambition politique. Combattive, elle est forcée de s’exiler sous les menaces du premier empereur des Français. C’est à ce moment-là qu’elle se rend à Coppet. Elle fait du château le nid des idées libérales et romantiques, en y accueillant des personnages tels que Chateaubriand, Constant, Sismondi et Byron.

Un programme ambitieux est prévu pour faire revivre cette incroyable ébullition culturelle, dont deux pièce de théâtre réalisées par Alain Carré. La première met en scène une discussion intime entre François Hollande et Jacques Necker. La deuxième raconte une réconciliation imaginaire entre Germaine de Staël et Napoléon.

Les activités nocturnes ne sont pas en reste puisque sont organisées des mises en illumination par le feu. Enfin, le clou du spectacle se situe dans la mise sur pied d’un voyage en train entre Coppet et Paris. A bord, une véritable pléiade d’artistes s’occuperont de l’animation culturelle du trajet. Une excursion historique exceptionnelle avec des présences de prestige, comme celle du médiatisé Me Marc Bonnant, le « Mozart du barreau ».