Un instant hors du temps au Musée de l'Elysée

Expositions
John Dugdale, The Clandestine Mind, 1999 ┬® The John Dugdale Studio

Du 25 mai au 28 août 2016, le Musée de l’Elysée invite ses visiteurs à un véritable voyage dans le temps. Deux expositions y sont présentées, au cœur desquelles le temps joue un rôle crucial tant par le support que le sujet.

Au Musée de l’Elysée, on sent l’effervescence que provoque l’actualité autour du Pôle Muséal. Rebaptisé Plateforme 10, le nouvel espace lausannois consacré aux arts réunira, dès 2020, le Musée cantonal des Beaux-Arts (mcb-a), le Musée de design et d’arts appliqués contemporains (mudac), ainsi que le Musée de l’Elysée sous un même toit.

Les temps sont riches en émotions pour la pétillante Tatyana Franck, à la tête de l’institution depuis le 1er mars 2015. A la fois historienne de l’art et diplômée en droit, la jeune femme mène d’une main de maître le parcours du Musée de l’Elysée et présente sa première exposition au musée : La Mémoire du futur. Dialogues photographiques en passé, présent et futur


Une approche technique et artistique

Avec comme ligne de trame le medium et son évolution, l’exposition fait dialoguer les techniques pionnières, la réponse des artistes contemporains et les technologies du futur. Comme un face-à-face entre trois époques, la scénographique fait voyager le visiteur au fil des évolutions techniques : daguerréotypes, ferrotypes, chimigramme… Les œuvres anciennes sont associées à des productions contemporaines similaires quant au support choisi.

Parmi les inventions inédites, notons l’autoportrait de Gabriel Lipmann, prix Nobel de physique en 1908 et inventeur de la photographie en couleurs par méthode interférentielle. Une œuvre résolument moderne, qui côtoie le portrait de Dennis Gabor – également prix Nobel de physique, en 1971 –, quant à lui inventeur du procédé holographique. Quant au futur, il prend forme à travers la campagne de numérisation des livres de photographie du Musée. Un projet ambitieux, initié en 2015 grâce au soutien d’Engagement Migros, et représentatif de la matérialisation de la photographie… par le biais de la dématérialisation.


Regard pudique sur l’adolescence

Au sous-sol du Musée, les clichés du photographe genevois Steeve Iuncker interrogent le passage de l’enfance à l’âge adulte à travers l’exposition Steeve Iuncker. Se mettre au monde, réalisée par la conservatrice Caroline Recher. Dans une société laïque où les rites sociétaux ont disparu, les questions identitaires persistent et le « passage du vieil enfant au jeune adulte » existe à travers de nouveaux défis.

Entre ennui, abandon et énergie violente, les adolescents mettent leur corps et leur sens à l’épreuve et multiplient les prises de risque, comme une renaissance à leur existence. Par un titrage thématique - Ivresse, Maternité ou encore Ecole de recrue –, Steeve Iuncker laisse comme une porte ouverte au spectateur, permettant une réelle introspection au cœur de son propre parcours.

Une exposition à découvrir partiellement en réalité augmentée, grâce à l’application PixElysée, créée en collaboration avec un groupe d’élèves âgés de 14 et 15 ans. La boucle des recherches engagées par Steeve Iuncker est ainsi bouclée. OT


Créé le 24.05.2016 par Ophélie

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