Un tableau de Picasso se cachait dans une forêt roumaine

Expositions

Six ans après un impressionnant cambriolage au Pays-bas, un mystérieux corbeau dévoile la possible cachette des malfrats. 

Dans la nuit du 15 au 16 octobre 2012, plusieurs cambrioleurs s'introduisent dans le Kunsthal Museum de Rotterdam et volent plusieurs tableaux de maîtres.

Au total, 7 chefs-d'oeuvre sont dérobés dont La Liseuse en Blanc et Jaune de Matisse, Femme devant une Fenêtre Ouverte de Paul Gauguin, Woman with Eyes Closed (Femme aux yeux clos) de Lucian Freud et Tête d'Arlequin de Picasso.



C'est justement de cette dernière peinture qu'il est question. Elle serait enterrée dans une forêt en Roumanie. 

Un énigmatique "indic"

C'est grâce à un mystérieux message envoyé à Mira Feticu, une écrivaine néerlandaise aux origines roumaines, que la disparition est finalement élucidée.

Mira Feticu, qui est notamment l'auteure d'un roman sur le cambriolage, se rend personnellement dans une forêt de l'est de la Roumanie. Son but ? Rejoindre le lieu indiqué dans la lettre comme cachette du fameux tableau. Sur place, elle découvre un Picasso emballé dans un sac plastique, qu'elle s'empresse de remettre aux autorités. 

Face à cette découverte, les autorités compétentes émettent certains doutes. En effet, Peter Van Beveren, ancien conservateur de la Collection Triton, suspecte l'authenticité du Picasso retrouvé. 

Un coup de théâtre

L'espoir fut de courte durée.

Quelques jours après la chasse en forêt, Mira Feticu confesse à la télévision néerlandaise avoir été victime d'une performance artistique de deux metteurs en scène belges, Yves Degryse et Bart Baele.

« Une partie de cette performance », qui tourne autour de la vie d'un faussaire, « a été préparée en silence au cours des derniers mois, dans l'idée de ramener Tête d'Arlequin de Picasso », écrivent les metteurs en scène sur leur site web.

Les suspects du vol dorment à l'ombre

Deux ans après le cambriolage, 6 suspects avait été arrêtés et condamnés à des peines de 2 à 6 ans de prison ferme. Ils ont également reçu l'ordre de verser 18,1 millions d'euros de dommages et intérêts aux assureurs.

Après le vol, les tableaux avaient été transportés cachés dans des coussins jusqu'en Roumanie. Là, une vente avait été organisée. Malheureusement, celle-ci est un échec, mais permit toutefois d'identifier les 5 auteurs du vol et conduisit ainsi à leur arrestation.


Une maman trop impliquée

Olga Dogaru, mère de l'un des 6 inculpés dans cette affaire avait déclaré avoir brûlé les œuvres pour effacer les preuves et ainsi protéger son fils. Elle revenait sur ses dires quelques temps après.

À la suite du témoignage de la maman-poule, des analyses des cendres avaient été effectuées au domicile des Dogaru. Les professionnels détéctaient des pigments bleus, jaunes, rouges et verts à base de plomb et de zinc. Ces matériaux, obsolètes à l'heure actuelle, étaient bel et bien utilisés à l'époque de la conception des toiles. Les professionnels conclurent que la poêle à bois d'Olga Dogaru aurait réduit en cendres au moins trois tableaux peints à l'huile.


Une coïncidence ?

Chose troublante, la cachette du tableau (indiquée dans la mystérieuse lettre) se trouve dans une forêt se situant à seulement 15 kilomètres du lieu d'habitation des Dogaru, de quoi alimenter les fantasmes. 

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Créé le 22.12.2022 par Marlène

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