DU CIEL TOMBAIENT DES ANIMAUX
Quatre femmes à l’automne de leur vie se retrouvent dans leur jardin secret. Farniente et partage à l’heure du thé ou récits prophétiques de la fin du monde?
ATTENTION A la suite des intempéries de jeudi soir, les représentations de vendredi 14 , samedi 15 et dimanche 16 août sont annulées. En remplacement, nous vous proposons les dates suivantes :
Lundi 17 août à 20h30 / mardi 18 août à 20h30 (pas de changement) / mercredi 19 août à 19h30 (pas de changement) / jeudi 20 août à 19h30 / vendredi 21 août à 20h30 / samedi 22 août à 20h30.
Concernant les réservations déjà réglées pour les spectacles à venir ces prochains jours, nous vous proposons un remboursement sur demande. Plus d'informations sur www.theatreorangerie.ch
ATTENTION pour tous les événements ces prochains jours : l’accès au parc La Grange est fermé, une allée a été sécurisée pour accéder au théâtre à l’entrée du parc au croisement rue William-Favre et rue Montchoisy. Nous vous invitons à consulter sur notre site internet les horaires d’ouverture de cette entrée
Quatre femmes septuagénaires prennent le thé l’après-midi. Trois d’entre elles sont voisines, la quatrième vient d’arriver, on ne sait pas vraiment d’où. Elles dialoguent avec des répliques très brèves, souvent interrompues, parfois allusives. Elles semblent parler du quotidien, de leurs familles, de leurs souvenirs d’avant la retraite, des changements dans le quartier.
Des fragments de vie, qui se suivent et ne se ressemblent pas tout à fait, s’enchaînent, tout en finesse et en petites touches. Parfois cependant, elles amorcent un long soliloque qui trahit la faille. Entretemps, à l’extérieur quelque chose d’autre se passe, insaisissable, se rapproche et s’éloigne.
Dans ce qui naît de la conversation il y a le passé et le futur, une inquiétante étrangeté soutenue par une écriture jubilatoire, de la profondeur sous la surface, de l’extraordinaire derrière l’anodin, du terrible dans la comédie, entre rire et effroi. L’écriture audacieuse de Caryl Churchill parvient à dépeindre la radicalisation des maux du monde actuel : développement immobilier et surexploitation des carrières, hyper digitalisation de la société, épuisement des ressources.
Avec une finesse de style et un humour quasi surréaliste, Caryl Churchill pénètre dans les zones les plus obscures de la réalité quotidienne, là où la vie intime se lie au chaos universel. Comme chez Beckett ou chez Duras, il y a les petites choses de la banalité, il y a aussi une apocalypse qui effraie ; et pourtant, l’humour, toujours l’humour.