Interzone: Kan Ya Ma Kan
C’est à Damas, en 2002, que Khaled Aljaramani et Serge Teyssot-Gay écoutent avec une extrême attention le concert de l’autre. Sans parler, ils se rencontrent grâce à leur seule langue commune, la musique.
C’est à Damas, en 2002, que Khaled Aljaramani et Serge Teyssot-Gay écoutent avec une extrême attention le concert de l’autre. Sans parler, ils se rencontrent grâce à leur seule langue commune, la musique. D’un côté un guitariste de rock, de l’autre un oudiste de musique orientale, l’un venu d’Europe, l’autre du Moyen-Orient. Ils décident de se revoir, jouent ensemble, et échangent. Ils ne fusionnent pas mais dialoguent : leurs cultures musicales respectives ne se fondent ni se confondent, ne se diluent ni se délitent en une neutre « zone internationale » mais dialoguent dans une vivante « Interzone*», où l’héritage de chacun étaye la syntaxe de l’Interzone Langage. Nous les retrouvons aujourd’hui avec un nouvel album « 4e jour, Kan Ya Ma Kan ».Kan Ya Ma Kan est la phrase d’ouverture des contes et légendes dans le monde arabe, souvent traduit par « Il était une fois », mais dont la traduction littérale serait « Il était ou il n’était pas ». Après cinq ans d’absence, de retour de leurs voyages respectifs à travers d’autres contrées musicales, Khaled Aljaramani et Serge Teyssot-Gay se retrouvent et s’offrent leurs expériences nouvelles. Leur musique est aujourd’hui méditative et mélancolique, nostalgique et rêveuse, mais aussi sereine et réconfortante.