" Les forces telluriques "
L'artiste coréenne In-Kyung Park développe son travail entre tradition orientale et pratiques contemporaines.
Puisant l’inspiration dans son environnement, l'artiste œuvre avec force et subtilité. La vie est rythme. Ses travaux ont du tonus, ils dégagent de l’énergie, une densité qui attire et stimule...
La forêt et sa puissance tellurique lui inspire une gestuelle mouvementée qui tire son énergie vers le ciel. A l’inverse un banc de poissons l’entraîne vers la mer...
Parfois le papier devient noir par la saturation des traits. L’écriture est dense, les traits inextricables, on ne peut reconnaître les éléments. La forêt est alors une présence obscure, entière.
Trois troncs fonctionnent en réseau, leurs branches s’entrecroisent, le vide entres elles forment « un Inter-espace blanc, relation riche et mystérieuse, relation entre l’être et le non être », nous confie l’artiste.
Dans le jardin printanier une frise des motifs répétitifs, cercles et triangles ajourés. Des échos, des liens discrets se répètent et finissent par devenir une histoire. En effet dans la tradition coréenne, « on dit, la nature se lit comme un poème ». ...
In-Kyung Park passe parfois une semaine ou deux sans toucher son pinceau. Elle est dans un état de contemplation. Puis elle reprend subitement avec fulgurance. En fait elle travaille par jets.
Si le vide blanc occupe son travail, elle manifeste actuellement un intérêt pour « la matière noire » qui est dans l’espace, notion plus Occidentale. Les recherches scientifiques récentes nous disent que le Néant, c’est de la matière. Le vide que l’on pense blanc devient alors noir.
La peinture de In-Kyung Park laisse durablement sa trace en nous.