La Roue 2 La tragédie de Sisif

Festival Les Jardins Musicaux. Ciné-concert exceptionnel : création suisse de la restauration de La Roue d’Abel Gance, l’un des films les plus incroyable de l’histoire du cinéma, avec l’Orchestre des Jardins Musicaux.

ABEL GANCE : LA ROUE (1923)

Drame en un prologue et 4 époques (épisodes)

Film muet avec accompagnement d’orchestre en direct

Durée totale : 7 heures

Composition et choix musicaux : ARTHUR HONEGGER et PAUL FOSSE 

ORCHESTRE DES JARDINS MUSICAUX Direction : Valentin Reymond

Coproduction Opéra Décentralisé Neuchâtel - La Cinémathèque suisse 

Prologue et première époque : Un crépuscule écarlate - La Rose du rail

Deuxième époque : La Tragédie de Sisif

Troisième époque : La Course à l’abîme

Quatrième époque : Symphonie blanche

CHAQUE ÉPISODE PEUT ÊTRE VU SÉPARÉMENT. 

UN PROJET PHARAONIQUE 

La Roue est l’un des trois grands films d’Abel Gance. Modèle pour le cinéma d’avant-garde des années 1920 par son style et son ampleur, il inspire Eisenstein et Kurosawa. Pour l’accompagnement musical de cette œuvre colossale d’une durée totale de sept heures, Arthur Honegger compose quelques musiques dont le célèbre Pacific 231 et, avec Paul Fosse, constitue une partition rassemblant 117 pièces de 56 compositeurs principalement français. 

Seize mois de tournage et 2300 mètres de pellicule témoignent du caractère pharaonique de ce projet visionnaire et éminemment moderne qui révolutionne la mise en scène et le cinéma. Lorsqu’il sort en salles, le 17 février 1923, on s’émerveille de son inventivité́. narrative et technique, du montage audacieux, du traitement de la couleur et du nouveau langage esthétique. 

LA ROUE 2

LA TRAGÉDIE DE SISIF 

La première époque se termine au crépuscule. La deuxième s’ouvre sur une scène de nuit. Sisif conduit la locomotive qui emmène Norma vers son nouveau destin. Désespéré, il tente de faire dérailler le train pour mourir avec elle. Le chauffeur Mâchefer l'en empêche de justesse. Il reporte alors son amour sur sa locomotive. Un jet de vapeur lui brûle les yeux et le contraint à abandonner son métier. Les contrastes dans l’image sont très poussés et accentuent encore le caractère dramatique des scènes. Ils constituent une innovation formelle et technique. En raison de la faible sensibilité́ des pellicules, il était d’usage à l’époque de tourner les scènes de nuit en plein jour et de les teinter en bleu. Gance et son opérateur Burel font le choix de tourner de nuit, en extérieurs, avec très peu de matériel électrique. Les noirs profonds et veloutés des émulsions de l’époque et les fortes différences s’accordent avec ce que Gance avait défini comme une « Symphonie noire ». 

Restauration de la version originale :

Fondation Jérôme Seydoux-Pathé́ (2015–19) avec la Cinémathèque française et la Cinémathèque suisse

Reconstitution de la partition : Bernd Thewes pour le compte de ZDF/ARTE (2017 – 19)

Avec l’aimable collaboration de 2eleven music film 

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