Dimanche au Château de Monthey - Un air de Tango

TANGOS D'ASTOR PIAZZOLLA

Portée par les professeurs de l’HEMU et du Conservatoire de Lausanne, cette série de musique de chambre a non seulement trouvé son public, mais s’est également forgée une identité forte grâce à la diversité des affiches et au caractère intimiste des lieux. Au menu de la saison 2017-2018: des teintes aussi contrastées que les tangos de Piazzolla (portés par le bandonéon de Stéphane Chapuis), les dernières mazurkas de Chopin (sous les doigts de Jean-François Antonioli), les sonates pour violon et piano de Fauré et Ravel (ciselées par Virginie Robilliard et Ricardo Castro) et les accents jazz du Julien Revilloud Trio. Le tout autour d’un piano Steinway mis à disposition par l’HEMU au Château, symbole fort du lien qui unit les deux partenaires.

TANGOS D'ASTOR PIAZZOLLA

Dans le cadre de la saison de concerts "Dimanches au Château", en partenariat avec la Ville de Monthey : www.monthey.ch

Ce premier des sept concerts de la saison 2017-2018 sera suivi d'un apéritif offert au public.

ENTREE LIBRE - SOUS RESERVE DE PLACE DISPONIBLE

ASTOR PIAZZOLLA

Piazzolla est une figure emblématique de la musique sud-américaine de la seconde moitié du 20e siècle, dont l’aura dépasse largement les frontières de son Argentine natale. Fils d’immigré italien, il voit le jour en 1921 à Mar del Plata, à 400 kilomètres au sud de Buenos Aires. Passionné de tango, son père lui offre son premier instrument : un bandonéon, l’accordéon traditionnel argentin. Il aurait préféré un saxophone car il adore le jazz.

Un jour, il entend du piano dans la cour de son immeuble : c’est du Bach, joué par un ancien élève de Rachmaninov. Nouvelle révélation. En 1954, après avoir œuvré comme bandonéoniste dans divers orchestres de la capitale, il réalise son rêve : aller étudier en Europe chez l’icône Nadia Boulanger.

C’est le rendez-vous avec son destin : « Mademoiselle » (comme on l’appelle) lui montre qu’il est possible d’utiliser les musiques populaires comme vivier d’idées tout en les enrichissant d’un langage évolué et contemporain. Ce sera l’étoile de sa vie, la révolution du « tango nuevo » : un art métissé totalement nouveau, qui mêle jazz, classique et folklore… n’en déplaise aux puristes des trois bords ! 

LE BANDONÉON

On le croit 100% argentin, il est en fait allemand, fils de cette immense vague d’immigration des années 1870, durant laquelle des milliers d’Italiens et d’Allemands quittent le Vieux Continent pour tenter une nouvelle vie à l’autre bout de l’Atlantique. Il est mis au point par le facteur Heinrich Band (1821-1860) dans l’esprit du très populaire concertina, dont il élargit la tessiture pour répondre à la demande des virtuoses d’Europe centrale. Importé en Amérique du Sud dès la fin du 19e siècle, il devient rapidement l’emblème de la nouvelle danse à la mode, héritière de la milonga : le tango. Durant la seule année 1930, 25000 instruments sont expédiés d’Allemagne en Argentine ! Après plusieurs décennies de déclin dû à la fermeture brutale des manufactures suite à la guerre, la flamme reprend dans les dernières décennies du 20e siècle sous l’étoile incandescente d’un certain… Astor Piazzolla.

STÉPHANE CHAPUIS, BANDONÉON

CATIE EVEZARD, PIANO

SANDRA BORGES ARIOSA, VIOLON

DAVID BRITO, CONTREBASSE

LAURENT CHERRUAULT, GUITARE