Verbier Festival : AUGUSTIN HADELICH / CHARLES OWEN
Musique de chambre : Mozart, Janáček
Le galvanisant Netsuke de Stephen Hartke est au centre d'un programme qui va de Mozart à Janáček en passant par Ravel, interprété par un Augustin Hadelich au sommet de sa virtuosité, en duo avec le pianiste Charles Owen.
Alors que Mozart décrivait ses sonates comme étant pour piano et violon, le violon s’émancipe clairement dans le gracieux N° 18. Il introduit le premier thème, et mène seul la mélodie mineure du Minore du deuxième mouvement. C'est peut-être le contexte de la guerre qui se ressent le plus à l'ouverture de la Sonate pour violon de Janáček, composée en 1915, bien que les traits les plus distincts de l'œuvre soient ses influences tziganes. Les sculptures miniatures japonaises de Netsuke dépeignent à la fois le folklore et la vie quotidienne, et les versions mises en musique de Stephen Hartke utilisent des rythmes complexes et des techniques variées, mettant souvent le violon et le piano en désaccord. Ses représentations sont tout à fait évocatrices, comme le numéro 3 dans lequel un raton laveur joue du luth japonais à trois cordes. Le violon et le piano sont aussi souvent en désaccord dans la Sonate pour violon en sol majeur de Ravel, qui explore délibérément leurs contradictions.