Verbier Festival : NOBUKYUKI TSUJII
Beethoven, Liszt, Chopin
Ce sont les accords brisés légèrement oscillants du premier mouvement qui ont valu à la Sonate pour piano N° 14 de Beethoven son surnom de « Clair de lune », rappelant à un critique musical le clair de lune du lac des Quatre-Cantons. Outre son caractère évocateur, ce mouvement était également révolutionnaire dans sa construction, car il permettait à Beethoven de s’émanciper des normes de la sonate et de son format rapide, lent et rapide. De doux accords brisés servent également de toile de fond à la troisième Consolation de Liszt, dans le style du nocturne, qui pourrait être un hommage à son contemporain à Paris, Chopin, décédé l'année précédant la publication du recueil. Alors que Chopin n'aimait finalement pas être sous les feux de la rampe, Liszt s'en délectait. Sa Paraphrase sur Rigoletto de Verdi est l'une des nombreuses œuvres de reprises de thèmes populaires qu'il a composées, pour démontrer à la fois ses prouesses techniques et sa poésie. Une poésie légèrement mélancolique se retrouve ensuite dans les quatre Ballades légèrement programmatiques de Chopin, qui, selon lui, ont été initialement inspirées par les ballades littéraires du poète polonais Adam Mickiewicz.