Stabat mater: dialogue entre Domenico Scarlatti et Knut Nystedt
Ensemble vocal Mimesis, Dario Alasia (direction)
Ensemble vocal Mimesis
Mathieu Rouquié, violoncelle
Anne-Lise Vuilleumier Luy, continuo
Dario Alasia, direction
Entre libre. Collecte
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Le Stabat Mater de Scarlatti à 10 voix (SSSSAATTBB) et basse continue est écrit dans un esprit méditatif et clairement destiné à un usage liturgique. La composition est divisée en sept sections, variant de 1 à 5 strophes. Par rapport à d’autres œuvres de l’époque, fortement influencées par l’école napolitaine, elle reste principalement basée sur les formes du XVIe siècle, avec des mélodies polyphoniques sinueuses dans une tapisserie de contrepoint, bien que de temps en temps des voix individuelles viennent au premier plan. La dernière partie de trois strophes contraste fortement avec les sections précédentes en raison des fugues dansantes qui ouvrent et terminent cette section et qui sont plus conformes à l’époque.
Dans le Stabat Mater de Knut Nystedt, composé en 1986, le poids émotionnel du texte est réparti entre le chœur et le violoncelle. Tandis que les chanteurs agissent comme une turba (un chœur du peuple), tantôt comme des commentateurs violents, tantôt comme des spectateurs silencieux, le violoncelle solo symbolise l’émotion et la douleur de l’homme sur la croix. C’est une pièce austère et puissante et, bien que le langage musical soit accessible, ce n’est certainement pas une expérience d’écoute confortable – et elle ne devrait pas l’être. Du moins, du point de vue du message qu'elle véhicule…
