Oxychromies… ...ChromAnomies

Dans cette exposition les toiles colorées de PIERRE-BERNARD DESPLAND forment une ligne apaisante qui encadre les sculptures jaillissantes de CAROLINE FERRARA. C'est ouvrir une parenthèse, une respiration au milieu de cette époque étrange!

Artiste née à Genève, Caroline Ferrara propose une approche étonnante du verre, un matériau qui, entre ses mains, évolue sans cesse et dont elle façonne la matière au gré de ses expérimentations.

Elle éprouve une fascination toute particulière pour ces montagnes de feu et joue avec la force brute de la lave, tempérée par le jeu de lumière du verre, cherchant l’harmonie entre émotion et esthétique. Surprenante et puissante, son œuvre nous emmène avec légèreté et fragilité dans un monde géologique fait de failles et d’aspérités, tout en nous laissant libres dans notre ressenti et notre interprétation.

La combinaison de matériaux hétérogènes dans la fabrication de son verre est au cœur de sa pratique artistique. Elle s’éloigne de l’art verrier traditionnel, sondant inlassablement et rigoureusement les composants du verre afin de le rendre le plus proche possible de la lave tout en conservant sa transparence.

Léa Herbeth, Art Curator

Pierre-Bernard Despland :

Peintre autodidacte
Amerrissage dans les torpeurs de novembre 1955
Joue du piano dès l’âge de 6 ans
Etudes classiques latin-grec
Ecritures, poèmes, dessins, expériences théâtrales
S’égare 3 décennies dans l’expertise-comptable, sans cesser d’écrire, de dessiner, de musiquer
Co-édite en 1991 la première BD du peintre José Roosevelt. Celle-ci devient un « collector »
Mène à son terme une formation d’intervenant en dépendances
Se perd pour mieux se (re)trouver
Dès 2009, se consacre quasi-exclusivement à la peinture
Plus de 40 expositions collectives et individuelles depuis 2009
Prix du Jury au Grand Prix de peinture du Castellet (Var) 2013
Prix « Accrochages » du MAG (Montreux Art Gallery) 2014
Toiles dans des collections privées.

Pierre-Bernard Despland présente sa démarche ainsi:

Je peins d’instants en instincts. Lorsque l’un se tend, l’autre se teint d’un éclair. Rien à foudre ! Jusqu’à la perte de mon déséquilibre… Alors la danse devient filature, le mouvement tisse son étoile de mes coups-leurres ! L’ordre est nerveux sous l’esquisse de l’ordinaire. L’esquive alors dort, je peux orpailler en silence, sous les alinéas horizontaux. Et devant le cri du bal, clamer mon hymne aux sens, soulevant de plein droit les envers, répondre à la question jamais posée, pendre au vide la métamorphose, basculer le pas sage, glisser sous l’appât-roi où coule l’heure étale… Toujours rien à comprendre, juste l’oeil sous le geste, la houle sous l’épigastre…et jouent les Danaïdes…