Please please please
Les danseuses et chorégraphes La Ribot et Mathilde Monnier reviennent à Vidy et choisissent comme complice Tiago Rodrigues. En scène, deux femmes s’adressent à leurs fils et filles par les mots et par les corps: un message pour les générations future
Trois grands artistes européens, deux danseuses-chorégraphes – l’Espagnole-Genevoise La Ribot, la Française Mathilde Monnier – et l’auteur-metteur en scène portugais Tiago Rogrigues, se sont choisis pour créer librement ensemble.
Ils s’intéressent aux effets d’une institution sur les êtres, aux résistances, masques ou autres stratégies individuelles qui permettent au corps de tenir et de s’adapter, que ce soit dans un zoo, une prison, un théâtre, l’armée, l’hôpital, l’église…
En scène, dans un espace coloré et baroque qui se transforme à vue, les deux danseuses-chorégraphes déclinent des figures, passant par le clown, le figurant, l’animal, l’elfe ou « l’artiste de la faim » d’une nouvelle de Kafka. Alors, comme chez ce dernier, l’absurde et le grotesque répondent à l’urgence impérieuse et à la résistance nécessaire devant une situation postapocalyptique, tandis que résonnent les mots de Tiago Rodrigues, dramaturge qui écrit souvent spécialement pour les interprètes des textes qui célèbrent un art au présent.
Pour cette seconde collaboration après Gustavia présenté en 2018 à Vidy, La Ribot et Mathilde Monnier, rejointes par Tiago Rodrigues, s'engagent à être ensemble parfaitement amoureux et déraisonnables sans en avoir l’air, face aux contraintes et aux cadres de l’art comme de la vie.