Pourquoi donc y a-t-il des fleurs ?
Dans la continuité de son travail et après l’aventure des «Dire...» Michel Voïta nous fait redécouvrir l’œuvre du poète vaudois Philippe Jaccottet.
«La grâce dérobée des fleurs. Parce qu’elles s’inclinent sous leur propre poids, certaines jusqu’à terre, on dirait qu’elles vous saluent, quand on voudrait les avoir soi-même, le premier, saluées. Pour les saisir, il faut s’en éloigner. Que verra-t-on alors? Une figure dessinée sur le miroir par la buée? Un jeu de balles? Je vous salue, arbuste plein de grâce. Elles n’auront pas longtemps orné ce coin de jardin. Pourquoi donc y a-t-il des fleurs»?Sur scène, il y a un homme au travail. Obstinément. Incessamment. Comment dire au plus près cette réalité qui semble en contenir une autre au plus secret d’elle-même? Par la poésie? Par la prose?
Dans la continuité de son travail et après l’aventure des «Dire...» Michel Voïta nous fait redécouvrir l’œuvre du poète vaudois Philippe Jaccottet. Les fleurs sont ses paisibles messagères d’un «autre» monde. «La beauté ne saurait être que beauté». Ses émotions, ses bonheurs, ses éveils d’attention devant un verger d’amandier lui assurent qu’il eût été incompréhensible qu’elles ne fussent pas liées à «une pensée dont le monde matériel renferme et voile le secret»