Semiramide
« Croyez-moi, pour traiter le vrai drame, vous n’avez pas de vraie science musicale »
avait dit un jour Beethoven à Rossini avant de lui conseiller de ne pas chercher à faire autre chose que des « Barbier de Séville ». Avec Semiramide, Rossini revient néanmoins dans le monde de l’opera seria dix ans après Tancredi. Reprenant la figure légendaire de la redoutable reine de Babylone, le compositeur tisse un mélodrame tragique époustouflant et excelle plus que jamais dans les prouesses du » bel canto « . Souvent considérée comme une œuvre charnière dans la carrière du compositeur, Semiramide est aussi une sorte d’adieu à l’Italie, avant son départ pour Paris, où il restera jusqu’à sa mort.