Être le loup
Les moutons broutent, la prairie est verte et le soleil brille. Quand soudain, une voix clame une sacrée bonne nouvelle : « LE LOUP EST MORT !».
Les moutons broutent, la prairie est verte et le soleil brille. Quand soudain, une voix clame une sacrée bonne nouvelle : « LE LOUP EST MORT !».
Le grand méchant loup, avec ses griffes acérées, sa fourrure hirsute, ses yeux rouges et ses dents tranchantes. Les moutons se réjouissent. C’est incroyable ! Ils pourront vivre en paix, enfin. Mais non ! L’emploi est vacant. Et un tel poste libre, voilà qui est excitant ! Un mouton se présente à l’agence. Un mouton ? Et pourquoi pas ? Après tout, le costume est fourni et l’important c’est l’apparence, non ?
Avec son écriture très construite, Bettina Wegenast s’amuse à retrousser les contes dans lesquels elle puise son inspiration. Elle les prend à contre-courant avec une malice débridée pour en extraire un suc nouveau. Son propos audacieux se double de l’art de provoquer la surprise en plongeant les personnages familiers des contes dans des situations où on ne les attend pas.
Sous le masque de la fantaisie, la dramaturge aborde des questions diablement philosophiques: jouer au loup, c’est facile mais être le loup, est-ce si simple ?
