Au non du père
« Je dois beaucoup à mon père. Il m’a abandonnée et grâce à lui je me suis abandonnée à la vie sans peur ni crainte de l’inconnu. Oui j’aime l’inconnu et mon plus bel inconnu restera mon père. » Anissa
Tout enfant a un père qu’il soit présent ou absent, qu’il ait quitté le domicile familial, qu’il ait ou non reconnu son enfant, qu’il soit ou non décédé. Au-delà d’être un agent de socialisation important, un modèle qui possède une grande influence sur ses enfants, il est surtout un repère symbolique fondamental dans leur développement.
Tout démarre par une discussion entre Ahmed Madani et Anissa A :
« – Anissa, tu me parles toujours de ta mère, mais jamais de ton père, pourquoi ?
– Je ne connais pas mon père, il a quitté ma mère juste avant ma naissance. Il est parti acheter une livre de beurre et n’est jamais revenu à la maison. »