Abdullah Miniawy Trio & Erik Truffaz

Un souffle venu d’ailleurs : jazz, soufisme et improvisation libre

L’après-midi s’annonce intense et habité. Sur scène, une rencontre rare : celle du poète et chanteur égyptien Abdullah Miniawy, dont la voix semble tout droit sortie du désert, avec deux jeunes trombonistes au souffle long, Robinson Khoury et Jules Boittin. À leurs côtés, le grand Erik Truffaz apporte sa touche aérienne et son instinct de l’instant.

Ce n’est pas un concert comme les autres. C’est un voyage. Pas de destination précise, mais une direction : celle d’une transe, d’un état suspendu entre Orient et Occident, entre poésie et improvisation. La voix d’Abdullah, tour à tour parlée, chantée, criée, dialogue avec les cuivres. Il n’y a pas de ligne claire, mais une matière sonore mouvante, vivante, presque organique.

Le choix des instruments – deux trombones et une trompette – crée une texture rare, profonde, qui soutient et bouscule la voix du poète. Et ça fonctionne. Il se passe quelque chose. Une tension. Une écoute. Comme si chaque note cherchait à dire ce que les mots seuls ne peuvent pas.

Un moment fort, à la croisée des mondes, qui bouscule les repères et donne envie de se laisser porter.

Abdullah Miniawy – chant, trombone

Erik Truffaz – trompette

Jules Boittin – trombone

Robinson Khoury – trombone