FORUM – Défendons l’utopie d’un revenu inconditionnel
Chômage, précarité… Et si la solution passait par une inversion de notre rapport au travail ? Depuis la votation suisse, l’idée d’un revenu de base fait son chemin dans de nombreux pays.
« Précariat », « robotariat », l’évolution du capitalisme et des technologies menace de nombreux emplois. De plus en plus souvent, le travail est vidé de son sens. Mais pour l’immense majorité, l’obligation de « gagner sa vie », c’est-à-dire le lien entre l’emploi et la rémunération, semble impossible à briser. L’économiste Hirschmann disait pourtant : « Il suffit souvent qu’une utopie se réalise pour qu’elle soit presque immédiatement perçue comme un lieu commun. » Ce fût le cas de la démocratie, ou plus récemment du droit de vote des femmes. Qu’en est-il de l’utopie d’un revenu inconditionnel ? En Suisse, une initiative nous a permis d’en mesurer l’attrait. Partout, le mouvement prend de l’ampleur.
Intervenant.e.s
Evelyn Forget | Auteure de l’étude sur le projet « Mincome » (minimum income), économiste et professeure, Université du Manitoba
Benoît Hamon | Homme politique français, membre fondateur de "Génération·s, le mouvement"
Guy Standing | Théoricien du précariat, du capitalisme rentier et du revenu de base, et co-fondateur du Basic Income Earth Network
Christian Tod | Réalisateur de "Free Lunch Society" et économiste
Modération par
Esther Mamarbachi | Productrice et journaliste à la RTS
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FILM
Free Lunch Society
de Christian Tod
Autriche/Allemagne, 2017, 92’, vo ang/all, st ang/fr
Que feriez-vous si vos besoins d’existence de base étaient assurés sans condition ? Il y a quelques années, l’idée semblait totalement utopique, mais aujourd’hui, le sujet est intensément débattu à travers la planète. De l’Alaska jusqu’en Suisse, Christian Tod aborde dans cette enquête au long cours l’aspect à la fois économique et philosophique de l’un des sujets les plus débattus de notre temps.