Through the Grapevine
Alexander Vantournhout
Nous ne sommes pas des Apollons de pixels : telle est l’une des leçons de Through the Grapevine, célébration du toucher et de la singularité des corps. À l’heure où les réseaux sociaux nous réduisent à l’état d’ectoplasmes enluminés de filtres, il est grand temps de renouer avec la matérialité de notre présence au monde.
Grâce à la chorégraphie décalée du tandem, la démonstration est éclairante. Alexander Vantournhout et Axel Guérin y jouent de leurs surprenantes dissimilarités morphologiques. Tous deux ont la même taille mais les proportions de leurs jambes, bras, troncs et cous diffèrent sensiblement, ce qui induit des possibilités expressives nuancées. S’ensuit un ballet où les notions d’animalité, de symétrie et de coopération donnent lieu à des tableaux propres à réconcilier chacun avec son humaine carcasse…