Bach: Ouverture, Motets à deux choeurs et Cantate
Avec l’Ouverture n° 4 et la joviale Cantate 110, la fameuse équipe des trompettes de Budapest sera à la fête dans ce programme. Les motets à double chœur sont, quant à eux, des sommets de l’art vocal.
En collaboration avec RTS – Espace 2
Chœur, solistes et orchestre de l’Académie
Michael Radulescu direction
SolistesGunhild Lang-Alsvik,
Marielou Jacquard
Olivier Coiffet
Matthieu Toulouse
Le programme de l’Académie 2018 commence par la 4ème Suite pour orchestre que Bach aurait composée pour une occasion politique spéciale. L’effectif de l’œuvre permet de penser qu’elle a été donnée en plein air, sur la Grande Place de la Mairie de Leipzig vers 1729. Le premier mouvement est une magistrale Ouverture de style français basée sur le thème du chœur initial de la cantate qui sera jouée en fin de concert. Dans la suite de l’œuvre, dont le dernier mouvement porte le titre français de « Réjouissance », Jean-Sébastien Bach exerce tout son sens de l’humour, un peu « à la Molière ». Il développe également son art de la composition, faisant alterner fugues savantes et danses traditionnelles telles que les Gavottes, Bourrées ou autres Gigues.
Ce côté fou et exubérant se retrouvera en fin de programme dans la cantate 110 « Unser Mund sei voll Lachens » (« Que notre bouche s’emplisse de Joie ») écrite pour la fête de Noël de 1725 à Leipzig où l’on entendra les imitations de rires dans les motifs de guirlandes en croches. La grandeur éclatante de la cantate et son côté virtuose se manifesteront également dans l’air de basse, accompagné d’un brillant solo de trompette s’ouvrant sur l’Alleluia du choral final. Cette œuvre offrira également des moments plus calmes et intimes comme par exemple l’aria d’alto qui sera servie par la voix tendre et souple de Marielou Jacquard.
Entre ces pôles festifs, deux Motets à double chœur prendront place. La pratique des doubles chœurs, issue d’Italie, était largement répandue en Allemagne du Nord au 17ème siècle. L’effet stéréophonique correspond parfaitement à la conception baroque de la splendeur musicale, qui s’épanouit dans les majestueux espaces architecturaux comme celui de l’église des Jésuites. Le premier Motet, « Komm, Jesu, komm » (« Viens, Jésus, viens »), a été écrit à l’occasion du décès du Cantor Thomasius de Leipzig. Dans cette œuvre, Bach a choisi un texte plein de douceur, d’apaisement et de confiance. Les deux chœurs, doublés par l’orchestre, dans un jeu de dialogues et d’échos, symbolisent l’image de l’âme du défunt qui rejoint le Christ dans l’éternité.
Si ce premier motet s’apparente à une prière, le second Motet, « Fürchte dich nicht » («Ne crains rien») est une douce consolation. Il a été composé en 1726 pour la commémoration du décès de Sophia Packbusch, veuve d’un important personnage politique de Leipzig. Le choral final est traité de façon remarquable : la mélodie du choral chantée par les sopranos, survole les autres voix dans un style fugué.
Collège des Jésuites et église
Eglise des Jésuites
Route de Belfort, 10
2900 Porrentruy
45/35/25 CHF/ Tarif réduit / moins de 16 ans, gratuit