Noémie Goudal - Telluris
Admettre que le paysage tient autant de la fiction que de l’artifice reste difficile, comme si cela contredisait notre expérience intérieure.
Noémie Goudal investit le rez-de-chaussée du musée avec une installation labyrinthique, invitant à déambuler parmi une sélection de photographies récentes. Après avoir évoqué notre rapport mouvant au ciel, l'artiste consacre trois séries à notre compréhension de la formation de la Terre, quand nous pensions les montagnes éternellement statiques. « Soulèvements » et « Démantèlements » nous rappellent qu’a contrario, le visage de la Terre dessiné par le relief est bien interminablement mouvant. « Telluris » souligne l’obsession humaine à vouloir saisir son milieu, comme si l’apprivoiser avec des équations rendait notre condition existentielle moins fragile.