PARK IN-KYUNG « aux confins de l'abstraction »

Manifestation terminée

Park In-kyung fait danser son pinceau et glisser l’encre noire sur la surface lisse du papier Hanji. De ses mouvements fluides et ses touches assurées naissent des formes simples, presque abstraites, qui viennent chanter son ode à la nature.

Prolongation d'ici au 13 août, la Galerie Numaga présente les oeuvres de l'artiste coréenne Park In-kyung.

Elle réunit une vingtaine d’oeuvres, dont six grands formats, produites au cours des quinze dernières années.

A 97 ans, la flamme créative de Park In-kyung continue de briller. Installée dans une petite maison baignée de lumière, l’artiste travaille quotidiennement, entourée par les arbres et la végétation. Le souffle du vent, un rayon de soleil, des feuilles déchues ou des pétales de rose, les éléments naturels sont pour elle une source d’inspiration inépuisable. Assise au bord d’une table ou allongée sur le sol, Park In-kyung fait danser son pinceau et glisser l’encre noire sur la surface lisse du papier Hanji. De ses mouvements fluides et ses touches assurées naissent des formes simples, presque abstraites, qui viennent chanter son ode à la nature.

Née en 1926 en Corée, Park In-kyung est aujourd’hui à la fois la mémoire vivante de la présence des artistes coréens en France et l’une des représentantes de la génération qui fonda un art coréen contemporain.* Artiste dès son plus jeune âge, elle aspire très vite à se détacher de l’enseignement traditionnel qu’elle a reçue. En 1949, la visite d’une exposition de Lee Ung-no est pour elle une révélation. Elle admire la liberté et la simplification des formes dans les oeuvres de cet artiste confirmé, qu’elle épouse la même année. Pendant dix ans au coeur de la scène artistique coréenne, le couple quitte la Corée en 1958 et s'installe définitivement en France fin 1959.

... Sa pratique artistique se caractérise par la pérennité et le foisonnement de ses expérimentations. Les années 1960 sont marquées par ses études tachistes qu’elle transforme en grandes compositions décoratives inspirées par l’observation du monde naturel. Dans les années 1980, l’écriture devient un élément central de ses recherches. Elle utilise des textes issus de journaux, de romans, de la Bible ou de ses propres poèmes à des fins purement plastiques puis esthétiques. Park In-kyung poursuit aujourd’hui son travail figuratif initié dans les années 1970 et qui, traversant une variété de styles, l’a conduite aux confins de l’abstraction.

Voyant dorénavant dans le noir la véritable expression de l’absence, Park In-kyung inversa les rapports qui régissaient ses peintures antérieures, marquées par une forte prégnance des espaces en réserve. Jusque dans ses oeuvres abstraites, la question du vide et du plein, au coeur de l’exercice de la peinture traditionnelle, constitue en effet le sujet central de ses recherches et l’un des vecteurs les plus fructueux de ses innovations plastiques. Cette saturation de l’espace par l’encre est d’autant plus sensible que Park In-kyung a produit récemment de nombreux grands formats, signes d’une vitalité artistique que les aléas matériels et le passage du temps n’ont jamais démentie.*

* Extraits de la biographie de Park In-kyung par Mael Bellec.

Entrée gratuite
Age conseillé
0 à 5 ans, 6 à 12 ans, Adolescents, Adultes, Seniors
Date de fin
13.08.2023
sam. 03 juin 2023
18:00

Galerie Numaga

salle 1
4, rue de l'Etang
2013 Colombier

Voir le programme complet

Horaires
du mercredi au dimanche de 14:30 à 18:00
Contact / Réservation
Numéro de Téléphone
+41 32 842 42 59

Dates

Coups de coeur du mois Publi-information

Coups de coeur de la semaine Publi-information

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