J'attends toujours

Manifestation terminée

1758, année charnière pour le théâtre et la littérature. Diderot échange avec la comédienne Marie-Jeanne Riccoboni. De quoi parlent-ils ? De théâtre, de théâtre et encore de théâtre. Mais le désaccord est complet ...

"Savez-vous quels sont les tableaux qui m’appellent sans cesse ? Ceux qui m’offrent le spectacle d’un grand mouvement ? Point du tout, mais ceux où les figures tranquilles me semblent prêtes à se mouvoir. J’attends toujours." | Diderot (Lettre à Marie-Jeanne Riccoboni, 27 novembre 1758)

1758, la guerre de 7 ans fait rage depuis plus de deux ans. Une année charnière pour le théâtre et la littérature.

Que font les écrivains pendant que les pioupious s’étripent ? Ils écrivent. Pas pour oublier, mais parce qu’ils savent - ils pressentent - que les règles dominantes, les règles du jeu social et politique, sont finissantes. Ils écrivent pour en trouver de nouvelles, découvrir de nouvelles relations et de nouvelles façons de les représenter.

Diderot échange avec la comédienne Marie-Jeanne Riccoboni : il lui envoie ses textes, elle lui écrit une lettre, il lui répond. De quoi parlent-ils ? De théâtre, de théâtre et encore de théâtre. Les relations de séduction importent peu ici, la querelle est frontale et porte sur des points très techniques : position des corps, déplacements, regards, pose de la voix, agencement du décor, place du mobilier, rythmes, temps. Le désaccord est complet.

Nous suivrons Diderot dans ce cheminement, ses tâtonnements et ses réflexions nourris par sa dispute avec la comédienne. Et serons les témoins de ce moment inaugural où le théâtre – et le monde avec lui – bascule, s’annule et s’invente.


Age conseillé
Adolescents, Adultes
Durée
55 minutes
De
D'après Diderot
Réalisation
Hervé Loichemol
Avec
Anne Durand, Denis Guénoun
sam. 18 déc. 2021
17:30

Théâtre le Châtelard

23/29 rue de Meyrin
1210 Ferney Voltaire

Voir le programme complet

Détails

Diderot et les paradoxes du spectateur Table ronde

Dans un livre célèbre (La Place du spectateur, 1990), Michaël Fried soutenait que Diderot faisait dépendre l’effet d’une œuvre de la négation du spectateur, ou plus exactement de la constitution d’un sujet conscient de sa propre absence dans la scène de la représentation. Suffisamment paradoxale pour être constamment débattue, la proposition invitait à penser solidairement les thèses du dramaturge et celles du critique d’art : comment Diderot pense-t-il le rôle du spectateur de théâtre et quel statut donne-t-il au spectateur de peinture ? Comment lui-même rend-il compte de ses propres expériences esthétiques, et quelles leçons en retenir pour la théorie esthétique aujourd'hui ?

avec Nathalie Kremer, professeure de littérature et d'esthétique à l'Université Sorbonne nouvelle et membre de l’Institut Universitaire de France, auteure de Diderot devant Kandinsky (Passages d’encre, 2013) et de Traverser la peinture. Diderot. Baudelaire (Brill, 2018)

Marc Escola, professeur de littérature de l’âge classique et de théorie littéraire à l’Université de Lausanne, auteur de Le Cinéma des Lumières. Diderot, Deleuze, Eisenstein (à paraître Mimésis, janvier 2022)

et Martin Rueff, professeur de littérature à l’Université de Genève, poète et traducteur.


Tarifs
Entrée libre
Contact / Réservation
Réservation conseillée
Numéro de Téléphone
+33 4 57 28 00 38

Dates

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