"La Séparation des Races" de C.-F. Ramuz
Du 15 juillet au 20 août, Ramuz résonne à Chandolin, lors d'une représentation en plein air de "La séparation des races" par les Compagnons de la Navizence.
« La séparation des races de Ramuz »
Tel est le titre d'un des plus beaux, des plus maîtrisés, mais aussi d'un des plus durs et des plus cruels romans de Ramuz.
Un jour de fin d'été, Firmin, berger valaisan, enlève dans les alpages une fille venue de l'autre côté de la montagne, une fille dont la beauté l'a séduit. Avec l'aide de ses compagnons bergers, il la redescend jusqu'au village, et l'installe chez lui, en dépit de l'hostilité de sa vieille mère…
Tout oppose les deux communautés villageoises, séparées par une haute chaîne de montagnes, franchissable seulement l'été : le terroir, l'habitat, les coutumes, la religion, la langue. Firmin, le ravisseur, habite un village du Valais francophone et catholique, sur l'adret ensoleillé de la montagne; le pays est riche (pays de vignobles et de cultures variées) mais les gens sont pauvres. Le village de Frieda, sa proie, est germanophone et protestant; pays d'ubac, où la neige reste plus tard, terre froide et pauvre, mais où les gens sont riches et vivent dans de belles maisons de pierre.
Telle est la séparation des "races", mot auquel Ramuz donne une signification différente de celle qu'elle a généralement aujourd'hui.