Spectacle « Baudelaire Jazz » avec Patrick Chamoiseau et Raphaël Imbert

Invitant le poète de la modernité occidentale à voyager dans l’univers des plantations esclavagistes, l’écrivain Patrick Chamoiseau et le saxophoniste Raphaël Imbert présentent un spectacle-concert explosif et créatif.

Au sein de ce que les deux artistes qualifient de « chaos-opéra », selon les principes établis par Édouard Glissant, se mêlent écriture et oralité, poésie et musique, spleen et swing. Dans un jeu de correspondances, ils revivifient les poèmes baudelairiens en les animant d’un esprit jazz, lui aussi capable de transformer la boue en or, de réhumaniser les âmes blessées. Les mots de Patrick Chamoiseau vivront sur scène aux côtés des vers de Baudelaire et vibreront aux sons du musicien improvisateur Raphaël Imbert, de la chanteuse Celia Kameni, du pianiste Pierre-François Blanchard ainsi que du percussionniste Sonny Troupé.

Patrick Chamoiseau, né en 1953 à Fort-de-France, est un écrivain majeur de la Caraïbe dont l’œuvre, ample, foisonnante, est composée d’essais, de récits, de contes, de pièces de théâtre et de romans. Grandissant entre le créole parlé à la maison et le français enseigné à l’école, il raconte dans la trilogie Une enfance créole (Gallimard, 1990, 1994, 2005) les origines de sa vocation littéraire. Texaco (Gallimard, 1992), chronique de cent cinquante ans d’histoire de la Martinique, lui vaut le Prix Goncourt et une reconnaissance internationale. Parmi ses ouvrages les plus récents comptent, au Seuil, La matière de l’absence (2016), Frères migrants (2017), Contes des sages créoles (2018) Le conteur, la nuit et le panier (2021), ainsi que Baudelaire Jazz : méditations poétiques et musicales avec Raphaël Imbert (2022).

Raphaël Imbert, né en 1974 à Thiais, est un saxophoniste autodidacte de jazz, chef d’orchestre, compositeur et professeur de musique. Fondateur et directeur artistique de la Compagnie Nine Spirit, il se trouve actuellement à la tête du Conservatoire national à rayonnement régional de Marseille. Développant une vision de la musique et du jazz liée à la spiritualité et au sacré, il est lauréat de la Villa Médicis Hors Les Murs en 2003. En 2005, il remporte le 28e concours national de Jazz de la Défense.