J'aime pas l'bonheur
Qu’on s’pose des questions ou qu’on s’pose pas d’questions, on disparaît quand même… C’est p’t’être les questions qui restent…
C’est au bout d’une impasse, au milieu d’un bazar où chaque chose posée là en équilibre est prête à tomber, que se cache Claudine. Elle s’est retirée du monde, volontairement. Elle ne demande rien à personne et elle ne veut pas qu’on la dérange. Elle s’est inventée ses propres règles contre l’ennui, elle a trouvé sa manière à elle de résister. Dans son antre familier, elle sait très bien comment s’y prendre; au-delà, c’est moins sûr.
La grande menace pour Claudine, plus que la mort qu’elle ne craint plus, c’est Marianne, sa nièce, qui s’occupe vaguement d’elle, lui téléphone, s’inquiète et surveille l’heure du départ… vers une maison de retraite.
Dans son antre familier, elle sait très bien comment survivre; ailleurs, c’est moins sûr.
Tant que l’on n’est pas mort, on doit inéluctablement rendre compte de son existence. Sans manquer pour autant de discernement, sa vieillesse lui retire peu à peu le droit de décider pour elle-même. Elle doit donc ruser avec sa nièce pour ne pas être considérée « inapte » à vivre seule, et lui prouver son aptitude au « bonheur ».
Âge conseillé dès 10 ans
Plein tarif : 28.-
Tarif réduit : 22.-
Enfant : 17.-