LIONEL FRÉSARD - ON AVAIT DIT 90
SEUL EN SCÈNE, THÉÂTRE
Lionel Frésard retourne dans le village où il a grandi pour mettre en scène La Cerisaie de Tchekhov. Très vite, il comprend qu’il ne pourra rien faire sans la bénédiction de Pierrette qui gère la vie sociale de Montfaucon. Et puis, il y a les visites à sa mère qui s’inquiète de la fête que l’EMS veut organiser pour son anniversaire et se lève la nuit pour regarder jouer Federer en pensant que le champion apprécie l’effort.
Après Molière-Montfaucon 1-1 où il riait du contraste entre la ville et la campagne, Lionel Frésard aborde avec tendresse et drôlerie le sujet plus mélancolique du vieillissement. Comment notre société nous prépare-t-elle à la fin de vie? Qu’est-ce qui explique que certains réussissent à lâcher prise et d’autres n’y parviennent pas? Par son jeu spontané, parfois musical et même dansé, Lionel Frésard réussit à rendre hommage au grand âge de façon délicate, touchante et drôle. Une vieillesse qu’il égratigne un peu, mais dont il salue surtout la sensibilité cachée et le courage.