Alcina
Le jour de la création du nouvel opéra Alcina,
la visite du roi George II témoigne d’une fidélité inespérée de la cour au musicien à l’origine de l’introduction de l’opéra italien en Angleterre. En ce printemps 1735, Hændel en conflit avec la compagnie rivale à la sienne, est au bord de la faillite. Prenant pour livret le roman en vogue de chevalerie d’Arioste foisonnant d’épisodes merveilleux, le compositeur surprend et assure par là même à son opéra un succès retentissant. Jamais mieux que dans Alcina, Hændel n’a réussi à donner une humanité à ses personnages notamment dans leur souffrance amoureuse respective. La beauté des airs de cette partition a résisté au traitement alors imposé à ce répertoire : la marque d’un chef-d’œuvre intemporel, restitué aujourd’hui par Diego Fasolis.