En Finir !
d'après les romans d'Édouard Louis La comédienne et metteuse en scène Laetitia Dosch reprend les romans de l’auteur français pour leur spectacle de fin d’étude et décrire avec eux et elles ce que révèle – de soi, de la société.
L’écrivain Édouard Louis accompagnent les étudiant·e·s de la promotion L depuis leur entrée à La Manufacture. La comédienne et metteuse en scène Laetitia Dosch reprend les romans de l’auteur français pour leur spectacle de fin d’étude et décrire avec eux et elles ce que révèle – de soi, de la société – le passage d’un milieu social à un autre.
Note d'intention de Laetitia Dosch:
La proposition a surgi au moment où je voulais me consacrer à ma carrière d’actrice : mettre en scène les étudiant·es de La Manufacture dans un texte d’Édouard Louis. J’ai dit oui pratiquement tout de suite. Il y avait ces étudiant·e·s qui sortaient, – ce moment que j’ai vécu, que je sais crucial – et les livres d’Édouard, très puissants, qui m’accompagnaient déjà depuis quelques années.
J’ai toujours été fascinée par les écrivains, par le processus d’écriture plus exactement, surtout quand elle est autobiographique. J’imagine le récit qui s’élabore dans la tête de l’auteur, en secret, alors qu’il parle à d’autres, vit, traverse des situations qu’il racontera ensuite. Cette distance par rapport à ce qu’il vit, qui lui permet de se libérer, d’accéder à d’autres interlocuteurs, peut-être à un autre monde.
Mais est-ce qu’on se libère vraiment de là d’où l’on vient?
Depuis En finir avec Eddy Bellegueule, Édouard Louis revisite encore et encore son histoire, mais son point de vue évolue. Comme un funambule entre deux mondes – on peut regretter d’avoir à les appeler comme ça – il n’en finit justement jamais, cherche obstinément le rapport juste.
En Finir ! traversera Eddy Bellegueule, mais sûrement aussi ses livres suivants, apportant un autre éclairage aux situations racontées.
En Finir ! c’est aussi parler de la promotion L, qui finit sa formation, de ce moment de passage où, la peur au ventre et le désir comme gouvernail, on quitte ce qui nous a de gré ou de force construits, pour un ailleurs inconnu.
Peut-être comme Édouard, ou comme moi maintenant, auront-ils besoin de revisiter cette charnière, d’où, personnellement, dans les périodes de doute, je continue à tirer ma force.