Perdre son sac
Une femme en rupture, dans la rue. Elle se dit laveuse de vitres, pour un temps. Et elle commence à parler. Elle vide son sac, dit ses colères et ses manques.
Une femme en rupture, dans la rue. Elle se dit laveuse de vitres, pour un temps. Et elle commence à parler. Elle vide son sac, dit ses colères et ses manques. Pascal Rambert a écrit ce texte brûlant pour l’actrice Lola Giouse que Denis Maillefer met en scène dans une nouvelle version où l’actrice est au centre d’un cercle de spectateur·rice·s.
Texte de présentation par Eric Vautrin
La femme de Perdre son sac est en rupture – sociale, familiale, amoureuse, sexuelle. Mais elle n’accepte pas que ne pas correspondre à un modèle majoritaire – comme femme, comme employée, fille ou amante – entraîne une mise au ban de la société, de la famille ou du couple. Elle refuse que l’exclusion de la différence soit érigée en systématisme. Sa colère et sa faiblesse, sa violence et sa tendresse habitent ce qui lui reste : ses mots, sa parole, son corps résistant à la séparation.
Lola Giouse jouait dans Lac, le spectacle de sortie des élèves de La Manufacture mis en scène par Denis Maillefer en 2015. Celui-ci avait commandé un texte à Pascal Rambert, un auteur français qui écrit pour ses interprètes en faisant du théâtre le lieu où s’énonce ce que la vie oblige à taire, ce qui hante et ce qui fait vibrer. Peu après, il envoie à la jeune actrice un long monologue, écrit pour elle.
Denis Maillefer expose Lola Giouse, à quelques mètres de ses spectateur·rice·s, comme les passant·e·s de la rue qui croisent le personnage du texte : elle est ce que nous ne regardons plus. L’actrice, habitée par les infinies nuances du texte, cogne et tonne contre celles et ceux qui, comme nous, restent à regarder en silence. Dans un élan vigoureux, vivant ou vital, elle cherche ses mots, sa voix et sa voie, dans une société qui fait mine d'ignorer la douleur.
TARIFS: VIDY À TON PRIX
Choisissez en fonction de vos possibilités.
10.-*/15.-/20.-/25.-/30.-/40.-CHF
Tarif suggéré pour ce spectacle : à venir
*Moins de 26 ans
