L'Analphabète

Venez sentir son amour des mots, talismans dans le malheur ! Venez voir comment « l’analphabète » se donne le « défi » de conquérir « la langue inconnue » !
Venez écouter les souvenirs d’Agota Kristof, réfugiée en Suisse, à Neuchâtel, en 1956, après une traversée hasardeuse par l’Autriche pour fuir le chaos et les purges de son pays, un nourrisson dans les bras ! Venez sentir son amour des mots, talismans dans le malheur ! Venez voir comment « l’analphabète » se donne le « défi » de conquérir « la langue inconnue » !
Catherine Salviat nous offre la traversée du texte autobiographique d’Agota Kristof, publié en 2004 aux éditions Zoé, L’Analphabète – que lui fit découvrir Nabil El Azan en 2015. Dans la jubilation de porter à nous les mots de cette auteure hongroise à la langue épurée et que rythment également les lumières de François Cabanat, elle nous fait passer les portes imaginaires des onze chapitres de l’ouvrage: du goût des mots à lire et à écrire, du bonheur de l’enfance en Hongrie, de l’amertume du pensionnat, de la mort de Staline en 1953, de l’écriture poétique à l’exil politique trois ans plus tard, à la Suisse, au travail à l’usine, à l’aphasie de l’étrangère, à la compassion des Neuchâtelois, au mal-être identitaire, au sentiment de déracinement et à la nostalgie du pays natal, à l’exilée armée de son dictionnaire, comme d’un grimoire, à la conquête du français, la « langue ennemie » qui vient se substituer dans sa pratique de romancière à sa langue maternelle…
Catherine Salviat commence : « Je lis. C’est comme une maladie. Je lis tout ce qui tombe sous la main, sous les yeux […]» Elle égraine les mots agencés en phrases simples, incisives, tout en retenue, mais non sans humour, et témoigne à son tour.
Du 30.03 au 02.04 :
Je : 19h
Ve : 20h
Sa, di : 17h30